vendredi 29 novembre 2013

Accord entre Sud Ouest et Google

Le groupe Sud Ouest et le géant américain Google ont signé un contrat de partenariat. Désormais, les commerciaux du groupe de presse pourront vendre à leurs clients locaux des liens de Google AdWords, la plateforme publicitaire du moteur de recherche.
Pour Sud Ouest, dont les difficultés financières sont bien connues, c’est évidemment «  du chiffre d’affaires supplémentaire ». Pour signer ce contrat, Sud Ouest a réussi à mettre en avant son « maillage extrêmement fort du territoire » et ses 130 commerciaux, répartis dans 14 départements.
Cela suffira-t-il à compenser les pertes publicitaires du groupe ? A suivre.
Source : Le Parisien

Quand Zone interdite organise l'arrivée de clandestins pour un reportage


Après Libération qui paie 50 euros au père de Léonarda pour interroger la jeune fille, M6 est allé plus loin. Beaucoup plus loin.
 
Pour le tournage d’un reportage sur le périple de migrants africains transitant vers Lampedusa, les journalistes de l’émission « Zone interdite » sont entrés en contact avec trois Libyens en les poussant à faire le voyage. C’est en tous cas ce qu’affirme une enquête menée par Télérama, qui accuse clairement la production d’avoir promis monts et merveilles à ces gens pour les besoins d’un reportage, d’avoir payé leur transport illégal jusqu’en France puis de les avoir abandonnés à leur sort.
 
Selon Télérama, les journalistes sont allés chercher trois sud-libyens originaires d’Afrique de l’Ouest. Bien implantés et à la situation stable, Joseph, Émile et Élie ont cru aux belles promesses qui leur ont été faites. D’ordinaire, il est difficile et couteux de se lancer dans cette aventure mais avec des journalistes, c’est différent. « On a tout abandonné parce qu’ils nous ont promis des papiers, du travail, un logement en France », explique le trio. Et d’ajouter : « Ils nous ont dit que le producteur avait le bras long. Et qu’Olivier, ancien de la Légion, nous aiderait à y entrer… »
 
Selon les journalistes de Télérama, leur billet de train de l’Italie à la France a été payé par la production, chose non seulement contraire à toute déontologique mais illégale, et pourtant assumée dans le reportage… « Ne pas donner de fric, c’était l’ordre de départ. Mais en Italie on n’allait pas les laisser crever. Camille a appelé, j’ai dit on paie. J’assume », a expliqué le producteur, Tony Comiti. Cependant, les trois Africains ne sont pas de cet avis. Selon eux, l’émission a entièrement financé le voyage pour le rendre plus facile et donc, plus adapté à la durée de tournage.
 
Une fois arrivés en France dans la plus grande précarité, l’une des journalistes, Camille, les ramène cruellement à la réalité : « Ce n’est pas moi qui vous ai promis le paradis. Qu’est-ce que je peux faire pour vous de plus que ce que j’ai déjà fait ? Je n’ai ni argent, ni logement, ni influence, et une tonne de travail sur les bras [...]. Surtout que j’ai complètement troué mon compte en banque pour votre voyage. »
Devant cet état de fait, la production aurait même tenté d’acheter leur silence. « 5000 à 7000 euros » pour se taire, assurent les trois hommes. Sur Europe 1, Tomy Comiti, le producteur, réfute en bloc ces accusations. « C’est de la diffamation pure ! », a-t-il déclaré au micro de Jean-Marc Morandini. Mais Télérama maintient. « Nous maintenons d’autant plus ces affirmations que avons écouté l’enregistrement sonore de cette conversation », écrit le journal.
 
Au final, les trois clandestins ont décidé de déposer plainte contre X pour « aide […] à l’entrée et au séjour irrégulier, soumission à des conditions de travail et d’hébergement contraires à la dignité humaine, risques causés à autrui, omission de porter secours et escroquerie ». Une procédure rare de la part de clandestins, mais qui souligne, selon Télérama, leur détermination à vouloir que justice leur soit rendue. « C’était un reportage pour les uns. La vie pour les autres », conclut Télérama.

Une nouvelle journée internationale « pour la protection des journalistes »

Après la journée internationale des femmes, celle du souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique ou celle de la paix, une nouvelle journée internationale « pour la protection des journalistes » ou « contre l’impunité des crimes envers les journalistes » vient d’être décrétée par une résolution de l’Assemblé générale de l’ONU.
Destinée à attirer l’attention sur la violence exercée contre les journalistes, cette journée sera fixée au 2 novembre, date de l’assassinat, à Kidal au Mali, de la journaliste de RFI, Ghislaine Dupont, et du cameraman Claude Verlon.
 
Cette nouvelle journée fait suite à une demande du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius aux Nations Unies, qui a évoqué « la nécessaire protection des journalistes » avant de décrire un « métier magnifique » mais avec une « modification dramatique du statut du reporter sur le terrain ». « Pendant des décennies, votre statut de journalistes vous a protégés, un peu comme la Croix-Rouge, et aujourd’hui, ce statut vous expose », a-t-il ajouté. Selon le ministre, cette nouvelle journée, « c’est symbolique, mais c’est fort ».
 
Pas sûr malheureusement que cela change concrètement les conditions de travail des journalistes dans le monde…
 
Source : L’Express
 

mardi 19 novembre 2013

Claude Chollet - Le New York Times n’a pas peur du numérique

Claude Chollet - Le New York Times n’a pas peur du numérique

Dans un entretien accordé aux Échos mardi dernier, Mark Thompson, le PDG du groupe New York Times, s’est exprimé sur l’avenir de son journal mais aussi sur celui de la presse papier par rapport à la montée du numérique.

Rappelant que le New York Times version papier est « profitable » et n’est donc pas en danger, celui-ci explique que « le numérique se développe mais il ne va pas tuer le papier. Il y aura toujours des gens dans le monde qui aimeront lire les journaux dans leur version imprimée. On peut lire le journal papier le matin à la maison. Après, le consulter sur son mobile dans les transports. Une fois arrivé au bureau, le lire sur ordinateur, avant de revenir sur la version papier. On accompagne le lecteur toute la journée. »

La version numérique du New York Times rapporte 1 millions de dollars par an et est en croissance continue. « Nous n’avons jamais eu autant de gens qui paient pour nos contenus. Nous avons des concurrents gratuits mais ils n’investissent pas comme nous. Notre qualité passe par nos journalistes, par notre salle de rédaction qui est forte de 1 100 personnes », estime Mark Thompson.

Pour poursuivre sa progression et tenir le choc face au numérique, le New York Times compte avant tout sur son audience mondiale et sa réputation.

Plus d'infos : http://www.ojim.fr/le-new-york-times-na-pas-peur-du-numerique/

Dans un entretien accordé aux Échos mardi dernier, Mark Thompson, le PDG du groupe New York Times, s’est exprimé sur l’avenir de son journal mais aussi sur celui de la presse papier par rapport à la montée du numérique.

Rappelant que le New York Times version papier est « profitable » et n’est donc pas en danger, celui-ci explique que « le numérique se développe mais il ne va pas tuer le papier. Il y aura toujours des gens dans le monde qui aimeront lire les journaux dans leur version imprimée. On peut lire le journal papier le matin à la maison. Après, le consulter sur son mobile dans les transports. Une fois arrivé au bureau, le lire sur ordinateur, avant de revenir sur la version papier. On accompagne le lecteur toute la journée. »

La version numérique du New York Times rapporte 1 millions de dollars par an et est en croissance continue. « Nous n’avons jamais eu autant de gens qui paient pour nos contenus. Nous avons des concurrents gratuits mais ils n’investissent pas comme nous. Notre qualité passe par nos journalistes, par notre salle de rédaction qui est forte de 1 100 personnes », estime Mark Thompson.

Pour poursuivre sa progression et tenir le choc face au numérique, le New York Times compte avant tout sur son audience mondiale et sa réputation.

Plus d'infos : http://www.ojim.fr/le-new-york-times-na-pas-peur-du-numerique/

jeudi 14 novembre 2013

Claude Chollet - Une étude consacrée à l'indépendance et à la pluralité des médias

Claude Chollet a commandé une étude intitulée "Indépendance et pluralité des médias".

Voici le résultat d'une enquête publiée en février 2013.

L'OJIM a mis en ligne son premier sondage sur les médias pendant une semaine et vous avez été plus de 5000 à répondre, un résultat très encourageant.

Il faut bien situer la valeur de ce sondage. Il ne prétend pas représenter l’opinion générale en France, mais il peut représenter les jugements des internautes (ou d’une partie substantielle de ceux-ci) sur les médias et le journalisme. Étrangement (pas si étrangement ?) les résultats corroborent ceux du Cevipof et de l’enquête annuelle du quotidien La Croix.

Les médias sont considérés comme peu ou pas indépendants (95%), influencés par leurs propriétaires (88%), les annonceurs (81%) alors que la liberté d’expression tend à se dégrader en France (85%).

Les journalistes sont classés à gauche (47%) voire très à gauche (39%) et sont considérés comme éloignés des réalités (89%) ; leur manque de pluralisme idéologique nuit à leur indépendance (60%).

Internet est plébiscité comme le média le plus indépendant (94%) et respectant le plus la liberté d’expression (75%). Pour répondre à la crise de la presse écrite il faut améliorer son contenu (13%) et (que l’éventail idéologique des journalistes soit davantage pluraliste (82%).

Au total les résultats enquêtes des instituts professionnels que ce soit le Cevipof ou la Sofres pour La Croix sont corroborés : le fossé se creuse entre d’un côté les médias traditionnels et les journalistes qui les produisent et d’un autre côté les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Un signe de plus à méditer, nous aurons l’occasion d’y revenir.

Plus d'infos sur : http://www.ojim.fr/enquete-ojim-sur-lindependance-et-la-pluralite-des-medias-les-resultats-de-notre-sondage/

Claude Chollet présente une enquête intitulée "Qui possède vraiment Libé ?"

 Claude Chollet présente une enquête intitulée  "Qui possède vraiment Libé ?"

Dans les patrons de la presse nationale. Tous mauvais, aux éditions La Fabrique, Jean Stern note que le quotidien Libération est contrôlé à 100% par la holding financière SAIP (Société anonyme Investissements Presse), elle-même contrôlée à 94,99% par la holding Refondation dont on ignore qui la possède, les seuls actionnaires identifiés étant Édouard de Rothschild via sa holding personnelle, Financière Jean Goujon (26%) et la famille Caracciolo (22%) qui possède en Italie La Repubblica et L’Espresso.

Logée dans une société de domiciliation au 66, avenue des Champs-Élysées, Refondation affiche un capital de 26 millions d’euros et compte « beaucoup de figures éminentes de la banque Rothschild et Cie » dans son conseil d’administration, rien qui puisse aiguiller l’observateur attentif quant à l’identité du ou des propriétaires des 52% restant. La faute à la holding intermédiaire, SAIP, qui « fait écran entre Refondation et la SARL Libération ». « Même les salariés et les élus (du personnel, ndlr) de Libération ignorent la composition exacte de son capital », s’étonne Jean Stern. Tout juste savent-ils que Pathé, Suez et Bernard-Henri Lévy en sont sortis. L’identité des remplaçants est un mystère. L’ancien journaliste de Libération et de La Tribune cite un élu du personnel : « Refondation, c’est le black-out complet » et résume, affligé : « Voilà donc une holding qui contrôle 94,99% d’un des derniers quotidiens parisiens dans une obscurité à peu près totale. »

Plus d'infos sur : http://www.ojim.fr/qui-possede-vraiment-libe/

samedi 9 novembre 2013

Claude Chollet - L'OJIM a lu "Médias, la grande illusion"

Claude Chollet - Présentation du livre "Médias, la grande illusion"

Le constat est accablant : 58% des Français considèrent que les médias sont aux ordres du personnel politique et 56% y joignent une dépendance aux intérêts économiques. Une situation qui ne pouvait qu’émouvoir Jean-Jacques Cros, journaliste émérite à France Télévisions et aujourd’hui collaborateur indépendant de plusieurs titres. Son ouvrage Médias, La Grande illusion (Jean-Claude Gawsewitch éditeur) cherche à explorer les ressorts de cette désaffection en distinguant les maux propres à la presse écrite, la radio ou la télévision. La grande valeur du propos tient à l’honnêteté du postulat : “À défaut de manipulation, il faut reconnaître que les médias ont un effet manipulateur.”

La presse française vit aujourd’hui sous perfusion puisque son budget est alimenté à hauteur de 20% par le milliard d’euros de subsides que lui apporte l’État chaque année, une tradition datant du bureau d’esprit public lancé par la Révolution française. Cette faiblesse principielle est renforcée par la part envahissante prise par les propriétaires de titres dans la gestion des rédactions: quelques patrons richissimes commandent à des journalistes aux emplois précaires, cantonnés aux lois de l’efficacité, ce qui est la cause d’une information manichéenne, synthétique et simpliste. Au final, “cette information low cost est entrain de tout envahir.”

C’est finalement une dérive éthique que dénonce Jean-Jacques Cros, dérive qui trouve son apothéose dans le diktat de publicitaires qui censurent ou punissent ceux de leurs partenaires qui viendraient écorner leur image comme le fît Michel Pébereau en 2009 avec Le Monde, après un article établissant sa présence dans de nombreux conseils d’administrations français.

La télévision n’échappe pas au réquisitoire de l’auteur : “Rentabilité et recherche de la plus grande audience vont de pair et conduit fatalement à une information aseptisée.” Les relations de copinage avec le monde politique, une transcription des évènements qui s’éloigne du monde vécu et la dictature de l’urgence et de l’exhibitionnisme émotionnel ont diminué un crédit déjà mince.

En effet “le monde vu d’une lucarne” souffre par ailleurs des manipulations passant par l’utilisation d’images d’archives pour illustrer l’actualité, les faux charniers de Timisoara et autres « infos » nés d’un besoin d’image renforcé par l’arrivée des chaînes d’information en continu. La fin de la prise de distance et le formatage du discours télévisuel produisent un journalisme au rabais qui finit par pervertir la vocation souvent noble de ceux qui s’engagent dans ce métier.

Ainsi à force d’avoir voulu être ”une avant garde de la société“, les journalistes ont fini par perdre leur autonomie dans la diffusion et l’explication de l’information et par couper le lien de confiance qui garantissait la crédibilité de leurs productions. Dans une société ou l’existence passe par le fait d’être perçu, ils deviennent ainsi prisonniers des techniques et des intérêts de communicants qui cherchent à maitriser un calendrier médiatique qui alternera dès lors entre dossiers convenus et “mithridatisation“ du public pour lui présenter des images toujours plus barbares et sanglantes. Nous sommes donc devant une démonstration convaincante et apaisée qui pointe l’un des moteurs du fossé qui se creuse entre les Français et leurs médias, un fossé qui met en danger la démocratie : “Ce spectacle de l’information sécrète une nouvelle et énorme inégalité : entre ceux qui savent décrypter les médias et les autres.”

mercredi 6 novembre 2013

Claude Chollet : Faites vous partie des donateurs de l'OJIM ?

Claude Chollet : Faites vous partie des donateurs de l'OJIM ?

Claude Chollet sensibilise les internautes sur la nécessité de soutenir l'OJIM (Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique). Ce sont, en effet, les donateurs qui permettront d'assurer l'indépendance et la liberté des responsables de l'OJIM.



Il est donc possible d'aider l'OJIM en faisant un don en ligne directement à partir du site web (www.ojim.fr/) ou en envoyant un chèque à l'adresse suivante : 48, boulevard de la Bastille - 75012 Paris.



Face au flux d'information, Claude Chollet a donc décidé de fournir un outil qui permette de prendre de la distance, de décrypter cette information et de la remettre en ordre. Soutenez-nous !

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