dimanche 27 avril 2014

mercredi 23 avril 2014

lundi 21 avril 2014

Causeur pas encore rentable

lundi 14 avril 2014

L'info média en bref du 14/04/2014


La Société nouvelle du journal L'Humanité a beau expliquer que la nouvelle formule du titre arrive à point pour fêter ses 110 ans le 18 avril, c'est surtout le recul des ventes qui est la principale motivation de cette refonte. L'Huma a encore perdu près de 7% de sa diffusion en 2013 (DSH OJD : 40 666 exemplaires). Elle était dix fois supérieure dans les années qui ont suivi la création du journal par Jean-Jaurès en 1904.

Marcela Iacub flingue la « presse de gauche » dans les colonnes de... Libé

« On est jamais mieux trahi que par les siens. » C'est ce qu'ont dû penser quelques-uns des derniers lecteurs du quotidien Libération en découvrant la tribune libre de Marcela Iacub parue le 11 avril et intitulée « Presse de gauche, la débandade ! »

L'écrivain et chercheur au CNRS, égérie de la gauche sociétale, se livre en effet dans cet article à une véritable diatribe contre les tares contemporaines d'une « presse de gauche » qui perd chaque jour un peu plus de lecteurs.
« Ce qui est en train de tuer la presse de gauche - car celle de droite se porte plutôt bien - c’est le politiquement correct. Et Libération, hélas, n’échappe pas à cette maladie post-coloniale. Car c’est bel et bien ainsi qu’il faut appeler ce virus mortel. » Dès l'introduction, le ton est donné...
L'auteur se lance ensuite dans un implacable réquisitoire contre le conformisme et le suivisme de la « presse de gauche » avant de conclure :
« (...) l’une des fonctions primordiales de cette presse-là est de détruire soit par l’attaque directe soit par la mise sous silence ceux qui conçoivent les choses autrement. En faisant appel à la pire tradition de la gauche « révolutionnaire », ces derniers sont vus comme des « dissidents » ou comme des « traîtres » qui doivent faire l’objet de « purges ». Et ce, non seulement pour lisser le paysage de gauche, mais aussi, pour montrer aux autres intrépides le sort qui les attend si jamais ils décident de se révolter ».
Une dénonciation qui ne dénoterait pas sous la plume d'un journaliste conservateur et dont les termes doivent résonner comme un glas aux oreilles de la rédaction de Libé qui n'en finit plus de s'enfoncer dans le marasme économique et les conflits internes.

Voir le dossier de l'Ojim sur Libération

Crédit photo : HenriDavel via Wikimédia (cc)

mercredi 9 avril 2014

Cent portraits par l’Ojim

De A à Z, de Jean-François Achilli à Éric Zemmour en passant par Alexandre Adler, Aymeric Caron, Ménard et Taddéi, sans oublier Caroline Fourest ou Philippe Cohen, c’est plus de cent portraits de journalistes que vous propose l’Ojim.

Des portraits sans complaisance mais sans esprit bilieux, puisés aux meilleures sources et actualisés. Parce que le journalisme n’est pas un pur esprit, parce qu’il est incarné dans ceux qui font la presse, souvent pour le pire mais parfois pour le meilleur. Le quatrième pouvoir, celui de la presse, mérite d’être décrypté, analysé. Une des clés pour mieux le cerner réside dans la compréhension du monde journalistique, leurs origines politiques ou idéologiques, leur formation, leurs réseaux et leurs amitiés. Nous poursuivrons cette galerie tout au long de l’année 2014, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques sur Facebook ou sur le site.

Infographie : Pierre Bergé, l'homme de l'art, de la gauche et des médias

Une nouvelle infographie de l'Ojim est disponible au téléchargement, consacrée à Pierre Bergé, « l'homme de l'art, de la gauche et des médias ». Cliquez sur l'image ci-dessous pour lancer le téléchargement. Toutes les infographies de l'Ojim : cliquez ici.

Infographie : Pierre Bergé, l'homme de l'art, de la gauche et des médias

vendredi 4 avril 2014

Conflits, nouvelle revue (réussie) de géopolitique dans les kiosques. La culture générale se porte bien !

Annoncée depuis plusieurs mois et très attendue, la revue trimestrielle de géopolitique Conflits livre son premier numéro daté d’avril-mai-juin 2014. Conçu avant l’annexion de la Crimée par la Russie, le sommaire de ce numéro un est consacré à l’Eurasisme (« Eurasisme, le grand dessein de Poutine »). La revue arrive ainsi à point nommé pour éclairer l’actualité internationale en fournissant des analyses approfondies que les médias traditionnels, dans leur grande majorité, ont malheureusement renoncé à produire, au profit de réactions sentimentales et manichéennes.

Lire la suite : http://www.ojim.fr/la-revue-conflits-en-kiosque/

Accueil glacé pour Pierre Fraidenraich à Libération

Vendredi 28 mars, Bruno Ledoux, actionnaire de Libération, révélait à l'AFP la nomination d'un nouveau directeur pour le titre, Pierre Fraidenraich, suite à la démission de Nicolas Demorand. Une décision, prise sans en informer les salariés, n'ayant pas plu à la rédaction de Libé... qui n'a pas manqué de le faire savoir.

Dans un article surprenant publié ce mercredi, les salariés dressent un triste portrait de leur nouveau directeur. « Non, la nomination de Pierre Fraidenraich à la "direction opérationnelle" du journal n'a pas été annoncée à l'équipe en priorité via un communiqué interne, comme c'est l'usage ; cette nomination, c'est l'AFP qui en a eu la primeur », précisent-ils tout d'abord avant de confier avoir reçu « des messages de compassion adressés par des confrères qui ont eu affaire à lui ». Retraçant son parcours sans aucune concession, ils relatent la création par Fraidenraich d'Infosport, une chaîne « minimaliste » et « simpliste » où il fait régner sa vision du journalisme : belles femmes et décolletés à l'antenne… Après Infosport, ce dernier est choisi « pour faire tourner i>Télé pour pas cher » avec l'objectif de rattraper le retard sur BFMTV. Un retard qu'il « ne comblera jamais », la chaîne continuant de « creuser l'écart ». Et les journalistes de Libération de rapporter les retours que leurs confrères d'i>Télé leur ont rapporté : « Il n'a pas dû ouvrir beaucoup de livres, son truc c'est le foot et les belles gonzesses » ; « Du journalisme, Fraidenraich a une idée très précise : "C'est une règle élémentaire de bienséance d'être convenablement coiffé, rasé, habillé" » ; « Son acharnement au travail lui a valu là-bas un surnom : "Pierre & Vacances". » Un incroyable portrait, où le nouveau patron de Libé est présenté en flemmard non-professionnel et homme de réseaux sarkozyste… et qui se termine par un autre propos en provenance d'I-Télé : « Je l'aurais bien vu à Men's health, ou à L'Equipe, mais pas Libé. Non, pas Libé. » Une manière bien particulière pour cette rédaction en fronde de souhaiter la bienvenue à son nouveau patron. Lequel va décidément avoir du pain sur la planche...

Publication d'écoutes : Pierre Péan blâme les journalistes

Profitant d’un long entretien accordé au Figaro, Pierre Péan n’a pas été très tendre avec ses confrères au sujet de leur traditionnelle tendance à la divulgation d’écoutes judiciaires.

Pour ce journaliste d’enquête réputé, « ces affaires témoignent d’une évolution du métier qui existe depuis des années. Les principes qui guident la profession de journaliste semblent avoir profondément changé. (…) La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avait mis la présomption d’innocence au 9ème article, la liberté de la presse, deux articles plus loin, à l’article 11. Aujourd’hui, la liberté de presse prime, dans les faits, sur la présomption d’innocence. » Et de poursuivre : « Ces affaires témoignent du fait qu’on assiste de plus en plus à l’association de deux pouvoirs: le pouvoir judiciaire et le pouvoir médiatique. Cela n’est pas sain dans une démocratie d’avoir deux pouvoirs qui font alliance. »

Visant clairement Médiapart, et faisant référence à la publication d’extraits des écoutes de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, Péan accuse : « Aujourd’hui, un certain journalisme se fonde sur la violation de la loi. Toutes les grandes affaires que vous évoquez sont basées sur la violation du secret de l’instruction. Le journaliste dit ‘d’investigation’ a des pouvoirs et des moyens exorbitants du droit commun. En publiant une écoute, c’est comme s’il avait la possibilité d’écouter, de perquisitionner. Cela pose le problème de la défense du justiciable. Les politiques ne sont pas des sous-citoyens, ils méritent une protection de leur intimité, comme tout le monde. »

Et celui-ci de faire le parallèle entre l’Edwy Plenel des années 80, se plaignant des écoutes dont il était la victime, et l’Edwy Plenel d’aujourd’hui qui viole le secret d’instruction tout sourire. Car pour Péan, la publication d’écoutes « met en pâture » les personnes concernées. « Si le jugement innocente la cible des journalistes, celle-ci n’aura droit qu’à quelques lignes dans les journaux. Et cette innocence judiciaire ne rééquilibrera pas la culpabilité installée dans l’opinion publique », explique-t-il.

Et le journaliste de conclure : « Pour que les écoutes atterrissent sur le bureau d’un journaliste, il faut qu’il y ait une volonté des deux côtés. (…) Le point d’origine est forcément l’autorité judiciaire. Soit c’est l’autorité judiciaire qui estime dans sa stratégie d’instruction qu’il est utile que les écoutes soient connues publiquement, soit il s’agit d’un acte militant, destiné à nuire”, rappelle-t-il en appelant cependant ses confrères à prendre du recul face à ses “fuites”. “Attendre sur son bureau les PV des juges, ce n’est pas ce que j’appelle de l’enquête, mais de la simple gestion de fuites. Le journaliste devient un pion, rentrant dans les objectifs des uns et des autres, devenant l’outil de vengeances ou de stratégies judiciaires. »

Revues de tweets : Salaires des journalistes, les magazines Lagardère, comité d’accueil pour Pierre Fraidenraich à Libération